Les risques psychosociaux au travail et comment les prévenir

Les risques psychosociaux (RPS) sont des facteurs de souffrance au travail qui peuvent affecter la santé physique et mentale des salariés. Ils sont liés à l’organisation du travail, aux relations de travail, au contenu du travail, à l’environnement de travail ou encore à la situation personnelle du salarié. Les RPS peuvent se manifester par du stress, de l’anxiété, de la dépression, du burn-out, du harcèlement moral ou sexuel, de la violence au travail, etc. Ces risques ont des conséquences néfastes pour les salariés, mais aussi pour les entreprises, qui peuvent subir une baisse de performance, une augmentation de l’absentéisme, du turn-over, des accidents du travail, des conflits, etc. Il est donc essentiel de risques psychosociaux prévention, en agissant à la fois sur les causes et sur les symptômes.

Quels sont les enjeux de la prévention des RPS ?

Le risques psychosociaux prévention est un enjeu majeur pour la santé et la sécurité au travail, mais aussi pour la qualité de vie au travail (QVT) et la performance des entreprises. En effet, les RPS peuvent avoir des répercussions importantes sur la santé des salariés, qui peuvent développer des troubles musculo-squelettiques (TMS), des maladies cardio-vasculaires, des troubles du sommeil, des troubles psychiques, etc. Ces troubles peuvent entraîner une diminution de la capacité de travail, une perte de motivation, une dégradation des relations de travail, une moindre implication, etc. Les RPS peuvent aussi avoir des conséquences sur la vie personnelle et familiale des salariés, qui peuvent souffrir d’isolement, de conflits, de difficultés financières, etc.

La prévention des RPS est également un enjeu économique et social pour les entreprises, qui peuvent voir leur compétitivité et leur image se dégrader. Les RPS peuvent engendrer des coûts directs et indirects pour les entreprises, tels que :

  • des coûts liés aux arrêts de travail, aux indemnités journalières, aux frais médicaux, etc.
  • des coûts liés à la perte de productivité, à la baisse de la qualité, à la détérioration du climat social, etc.
  • des coûts liés au recrutement, à la formation, à la fidélisation, etc.
  • des coûts liés aux contentieux, aux sanctions, aux dommages et intérêts, etc.

Selon une étude de l’INRS, le coût des RPS pour les entreprises françaises serait compris entre 2 et 3 milliards d’euros par an. La prévention des RPS est donc un investissement rentable pour les entreprises, qui peuvent ainsi améliorer leur performance, leur attractivité, leur responsabilité sociale, etc.

Qui sont les acteurs de la prévention des RPS ?

La prévention des RPS est une démarche collective, qui implique la participation de tous les acteurs de l’entreprise, à différents niveaux :

  • L’employeur est le premier responsable des risques psychosociaux prévention, car il a l’obligation légale de garantir la sécurité et la santé de ses salariés, conformément au code du travail. Il doit donc mettre en place une politique de prévention des RPS, en associant les représentants du personnel, les salariés, les managers, les services de santé au travail, etc. Il doit également évaluer les risques, définir un plan d’action, assurer le suivi et l’évaluation des mesures prises, informer et former les salariés, etc.
  • Les représentants du personnel ont un rôle essentiel dans la prévention des RPS, car ils sont les porte-parole des salariés et les interlocuteurs privilégiés de l’employeur. Ils doivent donc être associés à toutes les étapes de la démarche de prévention, en participant à l’identification, à l’analyse, à la prévention et au suivi des RPS. Ils doivent également veiller au respect des droits des salariés, les informer, les conseiller, les soutenir, etc. Le comité social et économique (CSE) est l’instance représentative du personnel qui a pour mission de contribuer à la prévention des RPS.
  • Les salariés sont les principaux acteurs des risques psychosociaux prévention, car ils sont les premiers concernés et les mieux placés pour exprimer leurs besoins, leurs attentes, leurs difficultés, etc. Ils doivent donc être impliqués dans la démarche de prévention, en participant aux diagnostics, aux actions, aux évaluations, etc. Ils doivent également être informés, formés, sensibilisés, accompagnés, etc. Ils ont aussi le devoir de respecter les règles de sécurité, de signaler les situations à risque, de demander de l’aide, etc.
  • Les managers ont un rôle clé dans la prévention des RPS, car ils sont les relais entre l’employeur et les salariés, et ils ont une influence directe sur l’organisation du travail, le climat social, la reconnaissance, etc. Ils doivent donc être formés, sensibilisés, soutenus, etc. Ils doivent également être attentifs aux signes de souffrance au travail, favoriser le dialogue, l’écoute, le feedback, etc. Ils doivent aussi adapter le travail aux capacités des salariés, leur donner des objectifs clairs, des moyens adaptés, des marges de manoeuvre, etc. Ils doivent enfin reconnaître le travail accompli, valoriser les compétences, encourager la coopération, etc.
  • Les services de santé au travail ont un rôle important dans la prévention des RPS, car ils ont une expertise médicale, technique, organisationnelle, etc. Ils doivent donc apporter leur appui à l’employeur, aux représentants du personnel, aux salariés, aux managers, etc. Ils doivent également réaliser des actions de prévention, de dépistage, de suivi, de soins, etc. Ils doivent enfin contribuer à la traçabilité, à la veille, à l’alerte, etc.

Quelles sont les méthodes et les outils de la prévention des RPS ?

La prévention des RPS repose sur une méthode participative, qui consiste à impliquer tous les acteurs de l’entreprise dans une démarche globale, continue et adaptée à la situation de chaque entreprise. Cette méthode comprend plusieurs étapes :

  • L’engagement de la direction, qui doit afficher sa volonté des risques psychosociaux prévention, mobiliser les ressources nécessaires, définir les objectifs, les responsabilités, les moyens, etc.
  • Le diagnostic des RPS, qui doit permettre d’identifier les sources, les manifestations, les conséquences, les facteurs de protection, etc. Le diagnostic peut s’appuyer sur des outils tels que :
    • des questionnaires, des enquêtes, des sondages, etc.
    • des entretiens, des groupes de discussion, des observations, etc.
    • des indicateurs, des statistiques, des rapports, etc.
  • Le plan d’action, qui doit définir les actions à mettre en oeuvre pour prévenir les RPS, en tenant compte des priorités, des ressources, des délais, etc. Le plan d’action peut comporter des actions de différents types, telles que :
    • des actions de prévention primaire, qui visent à agir sur les causes des RPS, en modifiant l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations de travail, etc.
    • des actions de prévention secondaire, qui visent à réduire les effets des RPS, en renforçant les compétences, les ressources, la résilience, etc.
    • des actions de prévention tertiaire, qui visent à accompagner les salariés en souffrance, en leur proposant des soins, des soutiens, des réorientations, etc.
  • Le suivi et l’évaluation, qui doivent permettre de vérifier l’efficacité, la pertinence, la cohérence, etc. des actions mises en place, en utilisant des outils tels que :
    • des indicateurs, des tableaux de bord, des rapports, etc.
    • des réunions, des bilans, des retours d’expérience, etc.

Quelles sont les bonnes pratiques de la prévention des RPS ?

La prévention des RPS est une démarche qui nécessite une implication et une collaboration de tous les acteurs de l’entreprise, dans le respect des principes suivants :

  • Le dialogue social, qui doit permettre de créer un climat de confiance, de transparence, de respect, etc. entre l’employeur, les représentants du personnel, les salariés, les managers, etc. Le dialogue social doit favoriser la concertation, la négociation, la participation, etc. à toutes les étapes de la démarche de prévention.
  • La prise en compte de la diversité, qui doit permettre de respecter les besoins, les attentes, les capacités, etc. de chaque salarié, en tenant compte de ses caractéristiques individuelles, telles que l’âge, le sexe, la situation familiale, le handicap, l’origine, etc. La prise en compte de la diversité doit permettre de lutter contre les discriminations, les stéréotypes, les inégalités, etc. et de promouvoir l’égalité, la mixité, la non-violence, etc.
  • La prévention collective, qui doit permettre de privilégier les actions qui visent à améliorer les conditions de travail de l’ensemble des salariés, plutôt que les actions qui visent à traiter les cas individuels de souffrance au travail. La prévention collective doit permettre de renforcer la cohésion, la solidarité, l’entraide, etc. entre les salariés, et de développer une culture de prévention partagée par tous.
  • L’approche positive, qui doit permettre de valoriser les aspects positifs du travail, tels que le sens, l’intérêt, la satisfaction, la reconnaissance, etc. L’approche positive doit permettre de renforcer l’engagement, la motivation, la créativité, etc. des salariés, et de développer leur bien-être au travail.

Ce qu’il faut retenir

Les risques psychosociaux au travail sont des facteurs de souffrance au travail qui peuvent affecter la santé physique et mentale des salariés, ainsi que la performance et la compétitivité des entreprises. Il est donc essentiel de les prévenir, en mettant en place une démarche globale, continue et participative, qui implique tous les acteurs de l’entreprise. Les risques psychosociaux prévention reposent sur une méthode qui comprend plusieurs étapes : l’engagement de la direction, le diagnostic des RPS, le plan d’action, le suivi et l’évaluation. La prévention des RPS s’appuie également sur des principes et des bonnes pratiques, tels que le dialogue social, la prise en compte de la diversité, la prévention collective, l’approche positive. La prévention des RPS est un enjeu majeur pour la santé et la sécurité au travail, mais aussi pour la qualité de vie au travail et la performance des entreprises.

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